Bouilloire de Chabbat Utilisation de la plaque chauffante de Chabbat (plata) Cuire Travaux nécessaires à la préparation d’aliments : introduction Travaux interdits par la Torah et par les sages : principes Interdits toraniques et décisions rabbiniques Les trente-neuf travaux Arrêt de la construction du tabernacle
- Chabbat, fêtes et solennités -

Trier

3 minutes à lire

Trier

Quatre travaux se rapportent au fait de séparer la partie comestible du déchet alimentaire : le fait de battre les céréales, de vanner, de trier et de tamiser. Pour les désigner ensemble de manière générique, on parle de borer (trier).

On peut apprendre de là à quel point le fait de trier est central dans notre vie. Le monde entier est mêlé et indistinct, et la faculté de séparer le bon grain de l’ivraie permet à l’homme de développer et de perfectionner le monde. Ces travaux font également allusion au travail de l’esprit humain ; car, d’un point de vue moral aussi, le monde est mêlé, enchevêtré, et notre rôle est de distinguer le bien du mal. Si le bien se trouvait d’un côté, et le mal de l’autre, il serait facile de choisir le bien. Le problème est que, au sein du bien lui-même est enfoui le mal, et qu’au sein même du mal il existe un bien. Une chose qui est mauvaise en tel endroit sera considérée comme bonne en tel autre. Le grand défi que l’Éternel a placé devant l’homme consiste à trier le bien d’entre le mal et à mettre toute chose à sa place. Par cela, on apporte au monde sa réparation.

Les jours profanes, nous devons nous livrer au travail complexe consistant à ôter le mal du bien, ce qui requiert une attention portée au déchet et au mal présents dans le monde. Le Chabbat, en revanche, nous devons nous concentrer sur le côté intérieur et bénéfique de la réalité, nous en délecter et nous relier aux fondements de la foi. Grâce à la sainteté et à la foi que nous intégrerons pendant Chabbat, nous pourrons distinguer, les jours de semaine, le bien du mal, et nous livrer au tri nécessaire au parachèvement du monde.

Les grandes activités de tri se font dans les champs, quand on écarte la poussière et les déchets qui se sont mêlés au blé ou aux autres céréales. Mais à la maison aussi, on doit se garder de ces travaux. Le principe est le suivant : ce qui se fait sur le mode de la consommation (dérekh akhila) est permis ; ce qui se fait sur le mode laborieux (dérekh mélakha) est interdit. Par exemple, si l’on mange du poisson où se trouvent des arêtes, ou de la viande où se trouvent des os, on est autorisé à extraire les arêtes ou les os, comme on le fait ordinairement, car tel est le mode habituel de consommation du poisson et de la viande. De même, si l’on a des cacahuètes mélangées avec des débris de leurs peaux fines, on est autorisé à prendre beaucoup de cacahuètes d’entre les peaux, et de les manger. Mais si l’on fait cela pour les besoins d’un repas qui aura lieu dans une heure, cela sera considéré comme un tri, et donc interdit. De même, si l’on s’aide d’un instrument destiné au filtrage, on enfreint l’interdit du tri.

Presser des fruits : il est interdit de presser un fruit pour en faire du jus, car cela sépare le liquide de la partie solide. Cependant, il est permis de presser un fruit au-dessus d’un mets solide afin d’y ajouter du goût, par exemple de presser un citron sur du poisson, car cet acte ne crée pas une boisson, et se borne à extraire le jus d’un aliment pour le faire entrer dans un autre.

Moudre Moudre Pétrir Soins corporels Maquillage Eau chaude d’un chauffe-eau électrique ou à énergie solaire Se laver Lessiver Coudre, coller, nouer, déchirer Allumer un feu Électricité Appareils électriques Travaux relatifs à la maison et aux ustensiles Écrire, effacer, teindre Travaux liés aux végétaux Travaux relatifs aux animaux La mélakha de porter ; les domaines sabbatiques La zone d’habitation sabbatique (te’houm)