Le propos de ce livre est de raconter l’histoire de la tradition juive en tant qu’elle exprime, par le biais de la jurisprudence rabbinique et de l’histoire d’Israël, des valeurs et des idéaux divins.
Quand on essaie de décrire la tradition juive, il est fréquent que l’on mette l’accent sur les commandements de l’homme envers Dieu, en y ajoutant, à titre d’ornement folklorique, diverses coutumes. Mais à la vérité, les obligations de l’homme envers son prochain, sa famille et son peuple, sont prioritaires. Il n’est pas seulement question ici de coutumes, mais des principes fondateurs de charité et de droit, de bienfaisance et de justice, d’amour et de miséricorde. De sorte que, pour raconter la véritable histoire de notre tradition, un juste accent a été mis sur les mitsvot gouvernant les relations de l’homme avec son prochain et avec sa famille, et sur les relations du Juif avec son peuple. Aussi, le chapitre introductif traite-t-il de la vision d’Israël comme peuple, de son histoire jusqu’au don de la Torah. Immédiatement après, il sera question d’importants principes régissant la relation à autrui, les valeurs de la famille et les mitsvot qui s’y rapportent. Par cela, s’achèvera le premier tiers de l’ouvrage. Le deuxième tiers traite du sens de la foi, de la Torah, de la place centrale du peuple, de la terre et du sanctuaire ; comme prolongement à cela, cette partie aborde les lois de la synagogue, de la prière, des bénédictions, les règles de la cacheroute et d’autres règles connexes. Le dernier tiers du livre traite du Chabbat, des fêtes et des jeûnes, temps dans lesquels se reflètent un ensemble de valeurs, relatives à la foi, aux relations de l’homme à son prochain, à sa famille, à son peuple, et, au-dessus de tout, à son Dieu. L’ordre des chapitres de ce livre n’est donc pas dû au hasard, mais reflète une certaine conception du monde.
« Je placerai mon attente dans le Seigneur, j’implorerai sa faveur. Je lui demanderai de m’accorder l’éloquence, afin qu’au milieu du peuple assemblé je chante sa puissance, entonne de joyeuses mélodies pour ses œuvres. À l’homme appartiennent les pensées du cœur, mais c’est de l’Éternel que provient l’éloquence. “Que les paroles de ma bouche et les réflexions de mon cœur soient agréées devant Toi, Éternel, mon Rocher et mon Libérateur (Ps 19, 15) » (rituel ashkénaze de Yom Kipour). Plaise à Dieu que mes paroles soient reçues favorablement dans le cœur de mes frères et de mes sœurs, et qu’elles leur soient, à eux et au monde, un supplément de foi, de bienfait et de bénédiction.
*Le livre n'a pas encore été publié
