La mélakha de coudre (tofer), travail interdit le Chabbat, consiste à joindre l’un à l’autre des tentures, des tissus. Le fait de coller (madbiq) est, lui aussi, toraniquement interdit. Par conséquent, il est interdit de coller des papiers ou des morceaux de tissu l’un à l’autre. Cependant, si le collage est très provisoire, c’est permis. Il est donc permis d’utiliser des couches, ou de se servir d’un marque-page adhésif, destiné à être décollé puis recollé.
La mélakha de nouer (qocher) consiste à lier des choses en les attachant. Quand il faut les séparer, on défait le nœud : c’est la mélakha de dénouer (matir). Les nœuds interdits sont les nœuds fixes, destinés à rester plus d’une semaine, et les nœuds requérant un savoir-faire professionnel, même s’ils sont destinés à rester moins d’une semaine. Mais il est permis de faire et de défaire un nœud temporaire ne requérant pas de savoir-faire professionnel, par exemple le nœud que l’on fait à sa chaussure ou à un foulard.
La mélakha de déchirer (qoréa’), interdite le Chabbat, consiste à déchirer ou à couper une chose pour servir à celle-ci ; par exemple : couper du tissu afin de le coudre, détacher des sacs de plastique attachés les uns aux autres dans un rouleau, ou des nappes de plastique, afin de les utiliser. En revanche, il est permis de déchirer un emballage contenant des aliments ou des mouchoirs, car le fait de déchirer l’emballage ne vise pas l’utilité de l’emballage même, mais la nécessité d’extraire le produit qu’il renferme.
Il est interdit de couper du papier toilette. Si la découpe se fait d’une manière inhabituelle, c’est un interdit rabbinique. Si l’on se trouve dans une situation où le seul moyen de se nettoyer, aux toilettes, est de couper le papier hygiénique, les sages permettent de le couper de manière inhabituelle, par exemple en tirant le morceau de papier des deux coudes. Cela, afin que l’honneur de la personne ne soit pas bafoué.