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La mélakha de porter ; les domaines sabbatiques

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La mélakha de porter ; les domaines sabbatiques

La mélakha de porter (motsi mi-rechout li-rechout, ou plus communément hotsaa) consiste à transférer un objet d’un domaine particulier (rechout haya’hid) au domaine public (rechout harabim), ou l’inverse ; ou encore, de porter cet objet dans le domaine public, plus de quatre amot (près de deux mètres). L’enseignement original qu’apporte cette mélakha est que la notion de travail interdit ne vise pas seulement les changements apportés au sein même des objets, mais encore un changement significatif relatif au lieu où se tient un objet.

Le domaine particulier, ou domaine privé, c’est la maison, ou encore une cour entourée d’une clôture, appartenant à une personne physique ou à des copropriétaires. Dans le domaine particulier, il est permis de porter des objets sans limite, car il importe peu de savoir si tel objet se trouve à l’est ou à l’ouest par rapport à soi.

Face à cela, le domaine public est un lieu qui appartient au grand nombre, et que différentes personnes peuvent emprunter.

Les corruptions et les confusions qui se produisent dans le monde proviennent des écarts et des disputes dont ce domaine est le théâtre. Le domaine public est un lieu abrupt, où se jouent des intérêts opposés, luttant les uns contre les autres. Aussi est-il est interdit, le Chabbat, de s’y ancrer en portant des objets. Le domaine particulier, en revanche, se prête davantage au parachèvement moral, car les gens doivent s’y conduire dans l’unité.

L’érouv (dispositif de jonction des domaines) corrige le manque inhérent au domaine public, et le transforme en domaine particulier, de sorte qu’il devient permis de porter des objets sur tout son territoire.

La mise en place d’un érouv comprend deux parties : a) on fait un dépôt de nourriture – de quoi suffire à deux repas au moins – pour tous ceux qui se trouvent à l’intérieur de tout le territoire visé, afin d’en faire des associés, comme s’il s’agissait d’une seule grande famille ; b) on entoure le territoire en question d’un mur, ou d’une clôture, ou de « formes de portique » (tsourat hapéta’h), c’est-à-dire de poteaux au-dessus desquels est tendu un fil qui les relie, de sorte que, d’un poteau à l’autre, on obtient la forme d’une porte, d’une ouverture. La majorité des villes et des villages d’Israël sont dotés d’un érouv.

Restrictions à observer en un lieu qui n’est pas doté d’érouv : si l’on se trouve dans une ville ou un quartier où il n’y a pas d’érouv, ou si l’on souhaite aller au-delà du territoire entouré, il faut avoir soin de ne rien porter, dans sa main ou ses poches (aiguille, clef, bijou, etc.) ; il faut même s’abstenir de porter un bébé dans ses bras, ou dans une poussette. Mais il est évidemment permis d’être vêtu d’habits, chaussé de souliers, coiffé d’un chapeau ; il est également permis d’avoir des lunettes sur le nez, une montre au poignet : tout cela est en effet considéré comme accessoire au corps.

Quand il y a une très grande nécessité à avoir sur soi sa carte d’identité, ou un médicament, on peut porter cela en changeant très significativement la manière habituelle de porter ; par exemple, en plaçant ces objets sous la chemise, de manière que la ceinture les maintienne. En effet, porter de façon inhabituelle est un interdit rabbinique seulement, et, en cas de très grande nécessité, on peut être indulgent.

 

 

 

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