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C’est une mitsva que d’être de bonne humeur, tous les jours que dure la fête, y compris pendant ‘Hol hamo’ed. De prime abord, cela semble être mitsva facile : tout homme ne veut-il pas être heureux ? Mais en pratique, il est difficile d’accomplir cette mitsva, car la tension, les inquiétudes et les doutes dont l’homme est constamment accompagné, abolissent sa joie. Malgré cela, telle est la mitsva de la fête que de s’élever au-delà des inquiétudes et des tracas, de surmonter les colères, et de se réjouir en Dieu. À cette fin, il faut méditer au sens de la fête, qui est destinée à nous rappeler que l’Éternel nous a choisis, nous a donné sa Torah, sanctifiés par ses commandements et conduits dans un bon pays, afin que nous méritions une bonne vie, dotée de sainteté et de bénédiction ; puis, à partir de là, méditer à toutes les bonnes choses qui composent notre vie. Alors, nous nous réjouirons de la grande vocation qui nous est donnée : accroître le bien et la bénédiction dans le monde.
Puisque se réjouir est une mitsva, il est interdit, pendant les fêtes, de s’adonner à des choses attristantes. Par conséquent, il est interdit d’être en deuil, pendant une fête. Si donc un proche parent est mort avant la fête, on doit, dès l’entrée de celle-ci, se relever de son deuil. Dans le cas même où le deuil n’a pu durer qu’une heure, il parvient à son terme à l’entrée de la fête (cf. ci-dessus, chap. 14 § 10).
Si même une affliction liée à une mitsva est interdite pendant la fête, à plus forte raison faut-il s’éloigner de toute chose attristante ou inquiétante ; de même, on ne se mettra pas en colère ni ne s’énervera. On aura également grand soin de ne blesser personne, de n’affliger aucun membre de sa famille par des critiques ou par le rappel d’anciennes offenses ; on s’appliquera au contraire, de toutes ses forces, à les complimenter sincèrement et à les réjouir. Grâce à cela, la bénédiction des fêtes se répandra sur l’ensemble de l’année.
