C’est une mitsva, pour toute personne, que de se réjouir avec ses voisins ou connaissances pauvres ou esseulés, comme il est dit : « Et tu te réjouiras en ta fête, toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, le lévite et le prosélyte, l’orphelin et la veuve qui sont en tes portes » (ibid.). L’orphelin et la veuve étaient en général pauvres, puisque leur source de revenus avait disparu ; et le prosélyte, qui avait abandonné sa terre natale et sa famille, souffrait généralement de solitude. Maïmonide écrit : « Lorsqu’on mange et qu’on boit, on a l’obligation de nourrir le prosélyte, l’orphelin et la veuve, ainsi que les autres pauvres et malheureux. En revanche, si l’on ferme les portes de sa cour, que l’on mange et boive dans la seule compagnie de sa femme et de ses enfants, et que l’on ne nourrisse ni n’abreuve les pauvres et les gens dont l’âme est amère, là n’est point la joie de la mitsva, mais la joie de son ventre. (…) Une telle joie est une infamie. »
De nos jours, la mitsva de réjouir les pauvres s’accomplit essentiellement par le biais de la tsédaqa, le don d’argent à des œuvres d’aide sociale ; et la mitsva de réjouir les personnes solitaires et au cœur brisé s’accomplit en les invitant à se joindre au repas festif.