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Plats cuits par des non-Juifs

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Il est interdit de manger des plats qu’un non-Juif a cuits, dès lors que ces plats ont une certaine importance, et qu’il est habituel de les servir à un repas honorable. Mais s’il s’agit d’aliments simples, il n’est pas tellement à craindre que cela crée une intimité entre l’auteur du plat et le consommateur, puisque le plat cuit en question n’est pas considéré comme significatif par celui qui l’a préparé ; aussi n’est-il pas interdit de le consommer.

Les aliments interdits sont ceux qui répondent à deux caractéristiques : la première est qu’ils ne se mangent pas tels quels, crus ; c’est la cuisson qui les rend propres à la consommation. Ainsi, les fruits, la majorité des légumes, le lait et les produits laitiers, se mangent crus ; par conséquent, l’interdit portant sur les mets cuits par les non-Juifs ne s’applique pas à eux. En revanche, la viande, les céréales, les légumineuses, les pâtes et certains légumes ne se mangent pas crus ; dès lors, leur cuisson par un non-Juif rend ces aliments interdits. La deuxième caractéristique est qu’un tel plat soit propre à faire honneur à des personnes honorables.

De nos jours, grâce à la diversité et à l’ouverture culturelles, la majorité des catégories d’aliments se trouvent sur les tables honorables. Aussi le critère essentiel est-il aujourd’hui le premier : dès lors que l’aliment peut se manger cru, l’interdit pesant sur les aliments cuits par des non-Juifs ne s’applique pas. Cet interdit ne s’applique pas au café, ni aux boissons alcooliséesd, puisqu’ils sont destinés à la boisson, et qu’ils sont à base d’eau ; or on boit habituellement celle-ci crue.

Quand un Juif s’associe à la cuisson, le plat est cachère. C’est le cas, par exemple, si le Juif a amélioré le plat en en remuant le contenu pendant la cuisson, ou qu’il l’ait placé sur le feu, ou qu’il ait allumé le feu, ou encore augmenté le feu d’une manière utile au plat.

 

 

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d À l’exception du vin (cf. ci-après, § 27).