Obligations de l’homme envers Dieu - Obligations de l’homme envers Dieu --

Mitsva de la reconnaissance

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La gratitude est une valeur morale de première importance, et elle se trouve au fondement des bénédictions qu’ont instituées les sages. Réfléchissons un instant à la reconnaissance de l’homme envers son prochain. Une personne qui sait estimer son prochain pour l’aide qu’il lui apporte fait preuve de modestie : elle comprend que ses amis n’ont pas l’obligation de l’aider. Mais il ne suffit pas qu’elle éprouve de la reconnaissance en son cœur ; il faut encore l’exprimer par des mots : par cela, l’amour qui relie les deux personnes grandira, et le désir de l’une et de l’autre d’accomplir de bonnes actions se renforcera. De plus, une personne qui a l’habitude d’éprouver de la reconnaissance et de l’exprimer apprend à prêter attention à toutes les bonnes choses de son existence, à en jouir et à s’émouvoir chaque fois de nouveau de toutes les choses, petites et grandes, que l’on accomplit pour elle.

L’ingrat, en revanche, faute par orgueil et pense que tout le monde doit être à son service. Il ne peut accéder au bonheur, car toujours il a l’impression qu’on ne l’a pas servi comme il convient, ou que l’on ne s’est pas assez bien comporté avec lui. Il nuit aussi à ceux qui l’entourent, car il pousse de bonnes personnes à se sentir mal et à désespérer d’accomplir des bienfaits.

La reconnaissance la plus grande revient au Créateur du monde, qui, dans sa bonté, créa l’univers entier, avec grâce, bienfaisance et miséricorde. Nombreux sont ceux qui savent qu’il y a un Créateur du monde ; mais tant qu’ils ne lui expriment pas leur reconnaissance pour sa bonté, ils ne se relient pas à la foi elle-même. Sans reconnaissance, la conscience de ce que Dieu créa le monde reste vide de contenu, de signification constructive. Par l’expression détaillée de sa reconnaissance envers Dieu, l’homme a le mérite de voir la bienfaisance divine ; grâce à cela, il peut s’attacher à son Créateur, et accroître bienfaits et bénédiction dans le monde. Aussi les sages ont-ils été pointilleux en matière de bénédictions : ils ont institué des bénédictions spécifiques aux différentes catégories de jouissance, afin que, pour toute jouissance, s’exprime notre reconnaissance de la manière la plus parfaite et la plus convenable.