Les obligations de l’homme envers son prochain

Repentir et pardon

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Quand on comprend que l’on a offensé son prochain, avant même de confesser sa faute à Dieu, c’est une mitsva que de s’en repentir et de réparer sa faute. Le repentir comprend trois étapes principales :

1) Être désolé de sa faute, la regretter et prendre la décision de ne plus la commettre. En d’autres termes, il faut comprendre en quoi a consisté sa faute, s’en désoler, et prendre la résolution de ne plus la répéter.

2) Réparer sa faute : si la faute a causé un dommage à autrui, on réparera le dommage ; si l’on a médit de son prochain, on s’efforcera d’annuler l’influence de ses mauvais propos, en démentant les paroles dépréciatives que l’on a prononcées, et en abondant en propos élogieux sur la personne dont il s’agit.

3) Demander pardon à la personne offensée. Celui qui demande pardon à son prochain doit dire en quoi a consisté sa faute, présenter ses excuses et s’engager à ne pas recommencer. Dans le cas où le fait de préciser en quoi a consisté la faute est susceptible de causer une grande souffrance à son prochain, il est préférable de ne pas le préciser ; en revanche, il faut s’efforcer davantage de réparer l’acte. Celui qui demande pardon doit le faire en présence de la personne offensée, ou par téléphone, ou encore par lettre ; si l’on estime que, par le biais d’un tiers, la personne se montrera plus conciliante, on demandera pardon par l’intermédiaire d’un tiers. Si l’offense était rude, et que la personne offensée ne veuille pas se réconcilier, on répétera sa demande de pardon, jusqu’à trois fois, chaque fois devant trois personnes. Si, malgré tout, la personne ne veut pas se réconcilier, on n’a plus à s’efforcer de l’apaiser.

Il convient que la personne offensée n’ait pas la cruauté de refuser son pardon, car toute personne est susceptible de se tromper et de fauter. Et de même que nous voulons qu’on nous pardonne, de même devons-nous pardonner à ceux qui nous ont offensés. Cependant, si celui qui a commis l’offense a causé à l’autre un dommage financier, le pardonner avant qu’il n’ait payé le dommage n’est pas une mitsva. Et si c’est à son bon renom qu’il a porté atteinte, il n’est pas obligatoire de le pardonner avant qu’il n’ait réparé ce qu’il a détérioré.