Les obligations de l’homme envers son prochain

L’interdit de léser autrui et de faire honte à son prochain

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Il est interdit de faire souffrir quiconque, que ce soit par des paroles ou par des actes, ainsi qu’il est dit : « Vous ne vous léserez pas l’un l’autre, et tu craindras ton Dieu, car Je suis l’Éternel votre Dieu » (Lv 25, 17). Au titre de cette défense, il est interdit d’appeler son prochain par un sobriquet, de se moquer de son embonpoint, de sa pauvreté d’esprit, etc., ou de tourner en dérision un acte qu’il a fait, une parole qu’il a prononcée. De même, il est interdit d’offenser son prochain en mentionnant des péchés qu’il a regrettés.

Plus l’offense est grande, plus grave est la faute. Par conséquent, celui qui fait honte à son prochain en public commet un grave péché, au point que, dans une certaine mesure, il est considéré comme ayant versé le sang. En effet, il arrive qu’une dure offense risque de détruire la vie d’un homme. Parfois, les offenses qu’a endurées un homme dans son enfance ou sa jeunesse ont pour effet qu’il appréhende de créer des liens avec autrui ; aussi ne réussit-il pas à se marier, et demeure-t-il sans enfants, sans amour ni joie. Un homme que ses collègues de travail ont offensé cesse, parfois, de croire en sa propre réussite, échoue dans son travail et perd ses moyens de subsistance. Quand on offense une personne âgée, celle-ci risque de croire qu’elle n’a plus d’utilité, de sorte que sa vie s’abrège. C’est pourquoi nos sages ont dit : « Il vaut mieux se jeter dans une fournaise ardente que de faire honte à son prochain en public » (Berakhot 43b).