« La Torah parle de quatre fils. » Commencer le Séder par une question
- Chabbat, fêtes et solennités -

La Haggada : sens de certains passages

2 minutes à lire

La Haggada : sens de certains passages

L’ordonnancement du récit de la sortie d’Égypte veut que « l’on commence par rappeler l’opprobre, et [que] l’on termine par l’éloge » (pote’him bi-gnout, oumsayemim béchéva’h). On commence par mentionner que nous étions esclaves de Pharaon en Égypte, et qu’ensuite Dieu nous délivra des mains de nos persécuteurs. De même, on rappelle que, jadis, les pères de nos ancêtres – Téra’h et Laban – étaient idolâtres, et que, par un long processus de tri, nous devînmes le peuple de ceux qui croient dans le Dieu unique.

À première vue, il semble qu’il soit préférable de se livrer uniquement à de beaux et glorieux récits ; mais en vérité, plus on examine la détresse de la servitude et l’opprobre de l’idolâtrie à laquelle s’adonnèrent nos lointains ancêtres, mieux on comprend la grandeur de la Délivrance. On trouve aussi en cela encouragement et consolation, à la pensée que, du sein de la détresse et des échecs, on peut refleurir et se libérer.

Pessa’h, matsa ou-maror : celui qui ne peut pas réciter toute la Haggada dira, au moins, le passage qui explique le sens des trois mitsvot que sont la consommation du sacrifice pascal (pessa’h), celle du pain azyme (matsa) et celle des herbes amères (maror), qui sont destinées à exprimer l’essence des idées à retenir de la soirée du Séder. L’offrande pascale exprime l’élection d’Israël ; la matsa, la foi et la liberté ; le maror, le sens de la servitude, qui purifia et prépara les cœurs à l’accueil de la foi et de la Torah.

Signification des dix plaies : la Torah décrit largement les dix plaies qui s’abattirent sur l’Égypte, afin de nous apprendre qu’il y a une justice et un Juge en ce monde, et que le méchant finit par être puni. Or quand il s’agit de grands pervers, comme l’étaient les Égyptiens qui réduisirent un peuple entier à un dur servage, et qui, avec une terrible cruauté, noyèrent les enfants dans le fleuve, il convient qu’un plein châtiment leur parvienne, et que toutes les générations apprennent cette leçon.

Il y a également en cela une allusion profonde : le monde fut créé par dix paroles, appelées en langage cabalistique dix séfirot (attributs, véhicules), par lesquelles Dieu continue de donner existence et vitalité au monde. Simplement, tant que la foi d’Israël ne s’était pas révélée au monde, ces paroles elles-mêmes étaient imperceptibles et cachées, et le peuple d’Israël était asservi. Quand l’heure vint pour les enfants d’Israël d’accéder à la liberté, il fut ordonné à Moïse de se présenter à Pharaon et de lui commander de renvoyer le peuple hébreu. Lorsque Pharaon eut refusé, les dix principes par lesquels Dieu avait créé les monde commencèrent à ébranler l’empire égyptien par le biais de dix plaies, jusqu’à ce que toute la force des Égyptiens fût brisée et qu’Israël fût libéré.

Quand nous parvînmes au mont Sinaï, Dieu nous révéla le sens des dix paroles créatrices par le don des dix commandements, qui sont le socle de la Torah.

Préparatifs du Séder Préparatifs du Séder Les quatre coupes de vin Mitsva de l’accoudement (hassava) Karpas et ablution des mains Ya’hats : couper la matsa centrale en deux Maguid : le récit Mitsva de la consommation de la matsa Mitsva de consommer le maror et le korekh Repas L’afikoman Conclusion du Séder