L’une des mitsvot qui ne s’accomplit qu’en terre d’Israël est celle des prélèvements (teroumot) et des dîmes (ma’asserot) sur la production agricole, prélèvements et dîmes destinés aux prêtres et aux lévites, afin qu’ils puissent étudier la Torah et servir le public, dans le cadre de leur mission d’instruction, de conseil et d’enseignement de la halakha. De plus, par la seconde dîme (ma’asser chéni), que les propriétaires des fruits consommaient à Jérusalem en état de pureté, tout Israël se reliait aux valeurs du sanctuaire ; et grâce à la dîme des pauvres (ma’asser ‘ani), ils aidaient les nécessiteux.
Par contre, quand la majorité du peuple vit en diaspora, ces mitsvot sont de rang rabbinique seulement. Et lorsque le Temple est détruit, les prêtres ne peuvent consommer les prélèvements, qui sont consacrés. Ainsi, de nos jours, nous accomplissons les prélèvements et dîmes en vertu d’une norme rabbinique, en souvenir de la mitsva d’origine (cf. ci-après, chap. 24 § 4-5, et ci-dessus, chap. 6 § 12-14).