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L’obligation d’accomplir les mitsvot liées à la terre d’Israël dépend du fait de savoir si le peuple juif réside sur sa terre. Indiquons brièvement l’histoire de cette obligation : après que le peuple sorti d’Égypte eut conquis le pays et achevé de le partager entre les douze tribus (en l’an 2503 du calendrier hébraïque), les Israélites furent assujettis à toutes les mitsvot relatives au travail agricole, parmi lesquelles les prélèvements et les dîmes, la septième année et le jubilé. Cependant, de nombreuses années passèrent avant que le peuple d’Israël n’achevât le peuplement du pays et ne fût bien établi en son héritage. Dans l’intervalle, le tabernacle provisoire demeurait à Silo, et différents juges dirigeaient Israël à titre temporaire. Au terme d’environ quatre cents ans, apparut le prophète Samuel, qui fut juge d’Israël, et grâce à l’influence duquel le système judiciaire fut édifié, la monarchie davidique fut instituée et le Temple fut bâti à Jérusalem par le roi Salomon, fils de David (en 2929). Le Temple exista pendant environ quatre cent dix ans. Du fait de l’exil d’Israël et de la destruction du premier Temple, la mitsva de la septième année, celle du jubilé et celles des prélèvements et des dîmes devinrent caduques.
Après soixante-dix ans d’exil babylonien, commença un processus de retour à Sion et de construction du second Temple. Alors fut instituée la Grande assemblée (Knesset haguedola), grand tribunal de cent vingt anciens, à la tête duquel se tenait Ezra le scribe. C’est eux qui rédigèrent le texte des bénédictions et des prières, rétablirent le système judiciaire, refondèrent l’obligation d’observer la septième année, les prélèvements, les dîmes et restituèrent la mitsva de la ‘hala (prélèvement sur la pâte). Toutefois, parce que la majorité du peuple restait en exil, le degré d’obligation de ces mitsvot était rabbinique seulement ; et c’est ce rang qu’elles conservèrent jusqu’à nos jours.
