Plus tôt on s’éveille à la techouva, mieux c’est. Aussi, en introduction aux jours redoutables, on a coutume, dès le mois d’éloulc, d’étudier des textes de moussar (morale, éthique), de faire son examen de conscience et de réciter les Seli’hotd. Afin d’éveiller les cœurs, on a coutume de sonner du chofar, pendant les jours d’éloul : suivant l’usage ashkénaze, on le fait à la fin de l’office de Cha’harit ; selon l’usage séfarade, pendant la récitation des Seli’hot.
Les jours d’éloul et les dix jours de techouva conviennent particulièrement au repentir ; nous voyons en effet que c’est pendant cette période que Dieu consentit à pardonner à Israël la faute du veau d’or. À la néoménie d’éloul, Moïse notre maître monta sur le mont Sinaï, se tint en prière et en supplication devant l’Éternel pendant quarante jours, pour demander le pardon d’Israël ; et le jour de Kipour, sa prière fut agréée.
Récitation des Seli’hot : il est d’usage, dans de nombreuses communautés, de réciter des Seli’hot (prières pour le pardon) pendant les dix jours de techouva, et de supplier l’Éternel de prendre en miséricorde son peuple, d’en rassembler les dispersés des quatre coins de la terre, de les faire revenir à Lui dans un plein repentir, de nous donner le mérite de reconstruire le Temple et d’éclairer le monde entier de la lumière de sa foi et de sa Torah.
De nombreux Séfarades ont coutume de commencer les Seli’hot dès le début du mois d’éloul, tandis que les Ashkénazes commencent à l’issue du Chabbat qui précède Roch hachana. Puisque la coutume des Seli’hot a commencé pendant l’exil, les différences textuelles sont grandes entre les différentes communautés.
Le temps le plus indiqué pour réciter les Seli’hot est entre le milieu de la nuit et l’aube, car c’est un temps de miséricorde et d’agrément, un temps d’attente, à l’approche de l’apparition de la lumière du jour et de la révélation divine dans le monde. À ce moment, où les gens ont l’habitude de dormir, le monde est exempt de mauvaises pensées et ne bruit pas de mauvaises actions, de sorte que la prière émane du plus profond du cœur, perce les écrans qui nous séparent de l’Éternel, et est agréée.
L’office de Seli’hot est facultatif, et y participer n’est pas une obligation. À celui qu’un lever si précoce risque de fatiguer au point qu’il ne puisse pas remplir ensuite ses obligations professionnelles ou familiales, il est préférable de ne pas participer aux Seli’hot.