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Les femmes, les tsitsit et les téphilines

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Les femmes, les tsitsit et les téphilines

Les femmes sont dispensées de la majorité des mitsvot « positives » (commandements de faire) dont la pratique est dépendante du temps – c’est-à-dire celles de ces mitsvot qui doivent être accomplies selon un temps déterminé – ; et principalement de celles qui se pratiquent à l’extérieur de la maison. Aussi les femmes sont-elles dispensées de la mitsva des tsitsit et de celle des téphilines. En effet, la mitsva des tsitsit a cours le jour, non la nuit, et celle des téphilines a cours les jours profanes, non le Chabbat ni pendant les fêtes1.

Les femmes qui souhaitent s’envelopper d’un talith y sont autorisées. Selon la coutume ashkénaze, elles prononceront en ce cas la bénédiction ; selon la coutume séfarade, elles ne la prononceront pas. Cependant, puisque en pratique les femmes n’ont pas coutume de porter de tsitsit, il est recommandé à celles qui souhaiteraient accomplir cette mitsva de le faire discrètement, afin de ne point paraître s’enorgueillir ou montrer sa pratique avec ostentation.

S’agissant des téphilines, des limitations existent, dans la mesure où l’on a coutume de faire grand cas de l’honneur qui leur est dû, de sorte que les hommes eux-mêmes, qui ont l’obligation de les mettre chaque jour, n’ont l’usage de les porter que pendant la prière du matin, afin de s’acquitter de la mitsva, mais non au-delà. Dès lors, il est préférable que les femmes, qui n’y sont pas obligées, ne portent pas les téphilines ; d’autant que, pendant les jours de règles, il y a lieu de dire qu’il ne faut pas les porter. Si donc une femme veut s’élever dans la pratique des mitsvot, elle augmentera plutôt son étude de la Torah et sa prière. Néanmoins, si une femme veut faire exception à la coutume générale, elle peut mettre les téphilines discrètement, comme le font quelques femmes justes, qui ont cet usage.

 

1 Les femmes sont généralement tenues, comme les hommes, à l’observance des trois cent soixante-cinq mitsvot « négatives » (commandements de ne pas faire). Parmi les deux cent quarante-huit mitsvot « positives » (commandements de faire) que comprend la Torah, les femmes sont exemptées des huit que conditionne le temps : 1) la lecture du Chéma ; 2) le souvenir de la sortie d’Égypte ; 3) les téphilines de la tête et du bras ; 4) les tsitsit ; 5) la souka ; 6) le loulav (bouquet des quatre espèces végétales que l’on prend à Soukot) ; 7) le chofar ; 8) le compte de l’omer.

 

Les sages, dans le prolongement de cela, ont prescrit d’autres mitsvot, afférentes à la prière, dont les femmes sont également exemptées : 1) prier au sein d’un minyan (quorum de dix hommes) ; 2) prier à la synagogue ; 3) réciter les bénédictions du Chéma ; 4) la prière d’Arvit (ou Ma’ariv) ; 5) la bénédiction des prêtres (birkat cohanim) ; 6) la lecture publique de la Torah ; 7) la répétition de la ‘Amida par l’officiant, et tout l’ordonnancement de la prière publique, ce qui inclut le Qadich, les versets de louange (Pessouqé dezimra) récités avant le Chéma, et les supplications (Ta’hanounim) récitées après la ‘Amida.

 

Certaines mitsvot « positives » se pratiquent à la maison, et, quoiqu’elles soient conditionnées par le temps, les femmes y sont tenues. Ce sont : 1) le Qidouch de Chabbat et l’étude de la Torah, le Chabbat ; 2) la joie des fêtes ; 3) la consommation de la matsa à Pessa’h ; 4) les mortifications de Kippour. Comme prolongement à cela, les femmes sont tenues d’observer d’autres mitsvot instituées par les sages : 1) la consommation des quatre coupes de vin, le soir du séder de Pessa’h ; 2) la lecture de la Méguila (rouleau d’Esther) à Pourim ; 3) l’allumage des bougies de ‘Hanouka. Il y a quelques autres mitsvot « positives » dont les femmes sont exemptées : 1) circoncire leur fils ; 2) racheter leur premier-né mâle ; 3) écrire un rouleau de la Torah.

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