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L’idolâtrie de nos jours

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L’idolâtrie de nos jours

Même après l’abandon des cultes idolâtres matérialisés, l’idée idolâtre subsiste, faisant écran au parachèvement du monde et à sa délivrance. En effet, le propos essentiel de l’idolâtrie est de détourner la foi pure, qui aspire à la perfection, vers une foi en des forces ou en des valeurs limitées, qui, suivant cette doctrine, prodigueront à l’homme la bonne vie à laquelle il aspire.

Il existe deux catégories principales de foi étrangère. Certains croient que, s’ils obtiennent la richesse, l’honneur, s’ils assouvissent leurs diverses passions, ils jouiront d’une vie véritablement bonne. Ces gens servent alors les dieux de l’argent, des passions, de l’honneur, et d’autres semblables. Une telle doctrine idolâtre peut avoir une force considérable, car en peu de temps, elle donne à ses adeptes une satisfaction, l’énergie d’œuvrer à l’accomplissement de leur rêve. Mais à la fin, elle déçoit. Même si, des années durant, les adeptes s’abusent eux-mêmes, se plaisant à croire qu’ils ont réussi à atteindre leur rêve, ils savent en leur cœur que tous les résultats qu’ils ont atteints en ce monde sont creux. Comme l’explique l’Ecclésiaste (Qohélet), œuvre du roi Salomon, toutes les choses qui sont considérées comme bonnes et belles sur cette terre, tant qu’elles n’ont point de contenu moral divin, sont « vanité des vanités », impuissantes à donner une véritable satisfaction.

Une croyance plus élevée, par laquelle l’homme peut trouver plus de sens à la vie, est celle qui se porte sur des valeurs, ou sur des idéologies appelées à rendre le monde meilleur et plus accompli ; ainsi de la valeur de l’amour, de la vérité, de l’égalité, de la nation, de la science, ainsi de telle doctrine, du libéralisme ou de l’humanisme. Comme la foi dans les idoles, ces croyances dispensent à leurs adeptes une énergie, les aident même à réussir un certain temps, car elles les relient à des valeurs véritables, et l’action déployée en leur faveur dévoilent des forces nouvelles. Mais parce qu’elles sont idolâtres – c’est-à-dire limitées en leur fondement –, ces idéologies sont, elles aussi, décevantes à long terme.

Ainsi, par exemple, les adeptes du communisme pensaient que, en faisant régner l’égalité économique, ils libéreraient le monde. À cette fin, ils combattirent d’autres valeurs : le communisme assassina des millions de personnes et causa de terribles souffrances à de nombreux peuples, au point que ses adeptes perdirent leurs illusions devant toutes les épreuves que leur idolâtrie avait infligées au monde. De même, les partisans du libéralisme sont aujourd’hui convaincus que, en appliquant leur système, quitte à détruire d’autres valeurs, ils libéreront le monde ; eux aussi sont prêts à faire à cette fin de nombreuses victimes, de sorte qu’à la fin, sous le poids des souffrances que leur idéologie causera à l’humanité, ils perdront leurs illusions, et comprendront que leur valeur maîtresse à elle seule n’est que décevante idolâtrie.

Ainsi, toutes les valeurs ont leurs limites ; et dès lors qu’elles ne sont pas rattachées à la pure foi en l’unité divine, laquelle les inclut toutes, ces valeurs risquent de se transformer en idoles ; aussi ne peuvent-elles pas relier l’homme à la divinité qui inclut toutes les valeurs, ni conduire l’homme et le monde à leur entier parachèvement. Bien plus, ces valeurs, prises de manière exclusive, barrent l’accès à la foi complète, car elles proposent une alternative à la Torah, alternative qui, longtemps après, apparaîtra comme mensongère. Il importe de préciser que la croyance en un guide, religieux ou social, même s’il s’agit d’un juste, risque, elle aussi, de se muer, dans le cœur de l’adepte, en un attachement idolâtre.

Seule l’association de la foi en l’Éternel et du rejet de toute idolâtrie, religieuse ou idéologique, élèvera l’homme à la foi complète, qui le reliera à la source de sa vie ; une foi qui comprend toutes les valeurs – valeurs manifestées par tous les hommes, de toutes les nations du monde – et qui reçoit de la Torah les directives nécessaires pour les conjuguer harmonieusement, d’une manière propre à apporter, à l’homme et au monde, réparation et bénédiction.

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