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La mitsva de la foi comprend le fait de savoir que l’Éternel créa le monde et les lois de la nature, d’après lesquelles le monde est dirigé ; et que l’Éternel créa l’homme à l’image divine, afin qu’il préservât le monde, le développât et le perfectionnât, dans le cadre des lois de la nature. Plus on s’attache à la foi, à la morale et aux commandements divins, plus on réussit à développer, à perfectionner le monde et à le parachever. À l’inverse, plus on se détourne de sa mission, plus on engendre de souffrance et de douleur.
De plus, le Créateur a établi que tout homme, en fonction de ses choix, recevrait récompense ou punition dans le monde futur ; parfois, une partie de la récompense ou de la punition se révèle en ce monde-ci. Cependant, il est interdit de compter sur un miracle ou sur diverses forces supérieures : la responsabilité de l’homme est de s’améliorer soi-même et de prodiguer le bien dans le monde, avec assiduité et droiture.
Face à cela, les idolâtres ne s’intéressent pas au parachèvement du monde, mais cherchent le moyen le plus facile de satisfaire leurs passions et leur avidité. Et puisque, en son for intérieur, l’homme a conscience de l’existence de puissances supérieures, une intuition a poussé les sorciers et enchanteurs à inventer différents rites, susceptibles selon eux d’aider à l’obtention de la richesse, des honneurs, de la vengeance contre ses ennemis... Et les gens qui n’ont point de connaissance de Dieu sont tentés d’écouter leurs promesses.
En pratique, tous ces rites et actes de sorcellerie portent préjudice à ceux qui font appel à eux, car ils les éloignent de l’Éternel, amoindrissent leur responsabilité morale, laquelle consiste à améliorer ses voies, et les conduisent à négliger d’être diligents, à ne pas faire tout ce qui est en leur pouvoir pour corriger leur situation de façon naturelle. C’est pourquoi la Torah ordonne à Israël :
Quand tu viendras dans le pays que l’Éternel ton Dieu te donne, tu n’apprendras pas à imiter les abominations de ces peuples. Il ne se trouvera, parmi toi, personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, ni qui s’adonne aux sortilèges : à la divination, aux présages, à la sorcellerie ; ni qui emploie des charmes, questionne les esprits, recoure aux évocations, interroge les morts. Car quiconque fait cela est en horreur à l’Éternel, et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel ton Dieu les déshérite à ta face. Tu seras intègre avec l’Éternel ton Dieu (Dt 18, 9-13).
Au titre de l’interdit de la magie, il est défendu d’accomplir des actes bizarres au nom de forces mystiques afin de connaître l’avenir, de s’adonner à l’illusionnismea ou de chercher à accomplir des actes défiant les lois de la nature.
L’interdit de la magie proprement dite porte sur le fait d’accomplir des actions étranges afin d’influer sur ce qui adviendra, ce de façon surnaturelle. De même, il est interdit de chercher à dévoiler l’avenir à partir de divers calculs, de l’examen du marc de café ou d’autres choses de ce genre. Il est également interdit de chercher à dévoiler l’avenir en tentant d’entrer en contact avec les morts. Et ceux qui consultent les faiseurs de charmes, magiciens et devins, eux aussi, enfreignent l’interdit.
a Lorsque celui-ci vise à duper l’assistance afin de lui inculquer une croyance.
