Les femmes enceintes et celles qui allaitent ont l’obligation de jeûner à Kipour. Du reste, même le 9 av (tich’a be-av), elles ont l’obligation de jeûner, car leur état n’est pas considéré comme pathologique ; à plus forte raison y sont-elles obligées le jour de Kipour, où la mitsva est de rang toranique.
Toutefois, lorsqu’une grossesse est particulièrement difficile, ou dangereuse, il est nécessaire d’interroger un médecin animé de crainte du Ciel. Si ce médecin estime qu’il existe peut-être un danger vital pour la mère ou pour le fœtus, elle mangera et boira selon ses besoins. Mais quand la grossesse est normale, seulement parcourue de vomissements et d’indispositions ordinaires, il est obligatoire de jeûner, et il n’y pas lieu d’interroger un médecin. Et si, pendant le jeûne, la femme sent qu’elle entre dans un état dangereux, elle boira et mangera suivant ses besoins.
La femme qui allaite a l’obligation de jeûner ; car, même si son lait devait s’interrompre, ce ne serait pas pour autant considéré comme un danger pour la vie. Si elle veut que son lait ne diminue pas, elle boira beaucoup pendant les trois jours qui précèdent Yom Kipour, et veillera à bien dormir, au moins sept heures par jour. Pendant le jeûne, elle nourrira son bébé en faisant alterner l’allaitement et la prise de biberons. De cette façon, elle passera le jeûne assez facilement.
La parturiente, dès lors qu’elle éprouve les douleurs de l’enfantement – ou dès lors qu’il faut la conduire en hâte à l’hôpital –, est considérée comme malade dont l’état est dangereux ; elle doit boire et manger selon ses besoins. Tel est son statut, jusqu’à ce qu’expirent sept jours à partir de l’accouchement. Après cela, l’accouchée est tenue au jeûne comme toute autre personne.