La révélation du Sinaï « Nous ferons et nous entendrons » La traversée de la mer rouge « Ils sortiront avec de grandes richesses » La foi qui se révéla du sein de la sortie d’Égypte Signification de la servitude égyptienne et de la sortie d’Égypte Nos matriarches Rachel et Léa, et les tribus d’Israël Jacob notre père Isaac notre père et Rébecca notre mère La ligature d’Isaac Abraham notre père et Sarah notre mère Noé et Abraham Les sept commandements des descendants de Noé Le déluge et Noé La faute du premier homme
- Vision d’Israël - Vision d’Israël -

Les dix commandements prononcés lors de la révélation sinaïtique

4 minutes à lire

Les dix commandements prononcés lors de la révélation sinaïtique

Étant donnée la grande importance des dix commandements (Ex 20, 2-13), nous les citerons littéralement, en y ajoutant de brèves explications :

1) Je suis l’Éternel ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, d’une maison de servitude.

La foi s’apprend par le récit de la révélation de Dieu à Israël.

2) Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point de statue, ni aucune image de ce qui est dans les cieux en haut, sur la terre en bas, ni dans les eaux, au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles et ne les serviras point, car Je suis l’Éternel ton Dieu, un Dieu jaloux, qui poursuis la faute des pères sur les fils jusqu’à la troisième et à la quatrième génération, pour ceux qui me haïssent ; et qui prodigue sa bienfaisance à la millième, pour ceux qui m’aiment et gardent mes commandements.

(Sur la mitsva de la foi, émouna, et l’interdit de l’idolâtrie, cf. ci-après, chap. 15, en particuliers § 6-7 et 13).

3) Tu n’invoqueras point le nom de l’Éternel ton Dieu en vain, car l’Éternel ne laissera pas impuni celui qui invoque son nom en vain.

Dans la continuité des deux premiers commandements, qui traitent de la foi en Dieu et de l’interdit de l’idolâtrie, cette mitsva a pour but de fonder une attitude de respect envers Dieu, ce qui suppose de ne pas mentionner vainement son nom, en particulier dans le cadre d’un serment.

4) Souviens-toi du jour du Chabbat pour le sanctifier. Six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le Chabbat en l’honneur de l’Éternel ton Dieu ; tu n’accompliras aucun ouvrage, toi, ton fils, ta fille, ton serviteur, ta servante ni ta bête, ni le prosélyte qui est en tes portes. Car en six jours l’Éternel fit les cieux et la terre, la mer et tout ce qu’ils renferment, et il se reposa le septième jour ; c’est pourquoi l’Éternel bénit le jour du Chabbat et le sanctifia.

La foi en Dieu se révèle dans toutes les dimensions, parmi lesquelles la dimension du temps. Le jour du Chabbat est celui où il nous est ordonné de cesser toute œuvre servile, d’approfondir les fondements de la foi et de nous adonner à l’étude de la Torah, dans le repos et les délices (sur la mitsva du Chabbat, cf. ci-après, chap. 26 à 28).

5) Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que l’Éternel ton Dieu te donne.

Dans le prolongement de la mitsva d’honorer Dieu, il nous est ordonné d’honorer nos parents. Le principe moral de la gratitude est fondamental ; quand on le respecte à l’égard de ses parents, on a tendance à le respecter envers toute personne ; et par-dessus tout envers le Créateur (sur cette mitsva, cf. ci-après, chap. 12).

6) Tu ne tueras point.

Par ce commandement, nous apprenons la sainteté de la vie de l’homme, créé à l’image de Dieu. C’est en vertu de cette sainteté qu’il est interdit de porter atteinte à la vie humaine. De ce principe découlent de nombreuses mitsvot, destinées à protéger et à maintenir la vie (sur cette mitsva, cf. chap. 4).

7) Tu ne commettras point d’adultère.

Cette mitsva a pour but d’empêcher les atteintes à la sainteté de l’alliance qu’est le mariage (sur cette mitsva et celles qui lui sont connexes, cf. chap. 8-11).

8) Tu ne voleras point.

La valeur de l’homme se reflète également dans le respect de son travail et de ses créations. Aussi est-il interdit de voler des biens qui appartiennent à son prochain ; à plus forte raison est-il interdit de kidnapper une personne et de la réduire en esclavage. En plus du dommage causé à l’individu particulier qui en est victime, le vol sape les bases de la société, porte atteinte à la volonté des gens de travailler et de créer, et conduit la société à la pauvreté et à la pénurie (cf. chap. 3 et 5).

9) Tu ne porteras pas contre ton prochain de faux témoignage.

C’est l’interdit du faux témoignage devant un tribunal. Ce commandement, comme d’autres dans la Torah, a pour but de consolider l’appareil judiciaire et de lui permettre de rendre de justes arrêts (cf. chap. 7).

10) Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, sa servante, son bœuf, son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain.

L’avidité et la convoitise sont la source des fautes commises entre l’homme et son prochain. Aussi la Torah ordonne-t-elle de réfréner ce penchant dès l’abord, quand il en est encore à la simple étape de la convoitise (cf. chap. 3 § 33).