Les lois de la pudeur (tsni’out) sont destinées à dresser une haie protectrice devant les différentes unions interdites, et à consolider la fidélité entre époux.
L’une des barrières protectrices les plus importantes est l’interdit, pour un homme et une femme qui ne sont pas mariés l’un à l’autre, de s’enlacer, de s’embrasser ou de se toucher l’un l’autre en signe d’affection. En cas de grande nécessité, s’il s’agit d’un contact qui n’est pas une marque d’affection, par exemple dans le cadre d’un soin médical, le contact n’est pas interdit. Les parents du premier rang sont autorisés à s’embrasser, ce qui inclut aussi le grand-père et sa petite-fille, la grand-mère et son petit-fils. En revanche, il est interdit aux époux, pendant les jours de nida, jusqu’à l’immersion au miqvé, de se toucher (cf. ci-dessus, chap. 9 § 8). Dans le cadre des lois de pudeur, les danses mixtes, elles aussi, sont interdites.
La tsni’out oblige également à un habillement pudique. Puisqu’il est naturel que le regard de l’homme soit davantage porté à regarder la beauté de la femme, davantage de règles ont été édictées quant à l’habillement féminin. L’opinion généralement admise, parmi les décisionnaires des dernières générations, est qu’un habillement pudique doit couvrir le corps et les bras jusqu’au-delà des coudes, les jambes jusque en-dessous des genoux ; et la femme mariée se couvre également les cheveux. Certains auteurs sont plus indulgents, et estiment que les usages de pudeur sont fixés selon ce qui est admis en tel lieu, parmi les gens pudiques.