Les quatre parachot : au mois d’adar et dans sa proximité immédiate, en plus de la paracha de la semaine, on lit publiquement, le Chabbat, quatre passages (parachot) de la Torah. Le Chabbat proche de Roch ‘hodech adar, on lit la paracha Cheqalim (« Sicles », Ex 30, 11-16), afin de rappeler à tout le peuple qu’il faut donner le demi-sicle annuel pour le financement des sacrifices publics au Temple. Le Chabbat qui précède Pourim, on lit la paracha Zakhor (« Souviens-toi », Dt 25, 17-19), afin d’accomplir la mitsva toranique de se rappeler le mal que nous fit Amaleq. La troisième paracha est Para (passage relatif à la vache rousse, Nb 19, 1-22), qu’on lit afin de rappeler au peuple d’Israël de se purifier à l’approche du pèlerinage de Pessa’h. La quatrième est Ha’hodech (« Ceci sera pour vous le premier des mois… », Ex 12, 1-2), lue en ouverture du mois de nissan, afin de rappeler à Israël de se préparer à la Pâque.
Souvenir du demi-sicle : on a coutume de faire un don, au mois d’adar, à l’approche de Pourim, en souvenir du demi-sicle que l’on donnait en ce mois pour les besoins des sacrifices publics.
Jeûne d’Esther : c’est une coutume, pour le peuple juif, que de jeûner le 13 adar, en souvenir du jeûne que fit Esther avant de se présenter au roi Assuérus afin de solliciter l’annulation du décret d’extermination des Juifs de Perse et de Médie (Est 4, 16), et en souvenir du jeûne qu’observèrent alors les Juifs, cette même année. Or, puisqu’il existe encore des gens qui nous haïssent et veulent nous exterminer, nous avons encore besoin du jeûne et de la techouva, chaque année de nouveau.
Le statut du jeûne d’Esther est plus léger que celui des autres jeûnes courts, qui furent fixés à la suite de la destruction du Temple. En cas de doute portant sur une maladie, ou de faiblesse, il n’est pas obligatoire de jeûner.