Accomplissement de la mitsva, en pratique La mitsva d’effacer le souvenir d’Amaleq Quelques règles relatives au mois d’adar
- Chabbat, fêtes et solennités -

Le miracle de Pourim

4 minutes à lire

Le miracle de Pourim

Le miracle de Pourim eut lieu à une époque très critique de l’histoire d’Israël : soixante-dix ans avant cela, les Babyloniens avaient détruit le premier Temple, les Juifs étaient en exil. Entre-temps se produisit l’avènement de l’empire perse, qui vainquit Babylone et conquit tous les pays de la région. Son grand monarque, Cyrus, proclama que tous les Juifs étaient autorisés à retourner dans leur pays et à y ériger de nouveau le Temple. Cependant, seul un petit nombre monta en terre d’Israël. Leurs adversaires, des peuples alentour, purent donc entraver leur chemin et influer sur la royauté perse pour qu’elle ordonnât la suspension de la reconstruction du Temple. Pendant ce temps, la grande masse des Juifs, aux quatre coins de l’empire perse, s’efforçait de se mêler aux non-Juifs et de se comporter comme eux. Il semblait que la grande vision au nom de laquelle le peuple juif avait été élu allait en s’effaçant : il n’y aurait plus d’espoir de retour à Sion, le peuple juif ne porterait plus la parole de Dieu dans le monde.

Alors une redoutable accusation s’éveilla contre Israël, dans le monde céleste ; car, après que l’Éternel les eut choisi d’entre toutes les nations, leur eut donné la Torah et eut fait résider sa Présence en leur sein, voici que les Juifs se comportaient comme les non-Juifs du pays, se prosternaient devant une idole, et s’abstenaient de retourner sur leur terre pour y reconstruire le Temple. Parallèlement à cela, le méchant Haman, descendant d’Amaleq, fut nommé premier des ministres de Perse. Par haine d’Israël, il conduisit l’empire perse à l’adoption d’un terrible décret, d’après lequel tous les ennemis d’Israël pourraient « exterminer, anéantir et détruire tous les Juifs, des jeunes aux vieillards, des enfants aux femmes », le 13 adar, « et faire main basse sur tous leurs biens », contre la promesse de verser au trésor royal la somme énorme de dix mille talents d’argent, pris sur le butin (Est 3, 8-15).

Or il apparut que le Saint béni soit-Il avait déjà prévu le remède à ce mal, quelque cinq ans auparavant : après qu’Assuérus eut fait exécuter la reine Vachti, on commença à réunir de nombreuses vierges, de tous les peuples de l’empire, afin que le roi se choisît celle qui, parmi elles, lui plairait le mieux. Esther, Juive orpheline, qui avait été adoptée par son oncle Mordekhaï, fut emmenée sur ordre du roi, elle aussi, parmi les autres vierges. Conformément aux directives de Mordekhaï, Esther cacha son identité juive. C’est finalement elle qui fut choisie par le roi pour devenir reine.

Quand le décret d’extermination fut promulgué, Mordekhaï demanda à Esther d’être prête à se sacrifier en faveur de ses frères. Malgré le danger, Esther trouva le moyen de faire annuler le conseil du méchant Haman. Dans le même temps, il apparut que Mordekhaï le Juif était fidèle au roi, qu’il avait démasqué des conspirateurs qui projetaient d’attenter à sa vie ; tandis que Haman l’impie, jaloux de Mordekhaï, faisait dresser une grande potence, à laquelle il projetait de le faire pendre. Assuérus ordonna qu’on pendît Haman à la potence qu’il avait préparée à l’intention de Mordekhaï, et nomma Mordekhaï premier ministre de la cour à la place de Haman. Au jour qui avait été fixé pour que fût permis de tuer les Juifs, il fut au contraire permis aux Juifs de protéger leur vie et de tuer leurs ennemis, qui avaient médité de les exterminer. Et au lieu que les ennemis d’Israël pussent mettre en œuvre leur machination, les Juifs tuèrent leurs ennemis, et le prestige d’Israël s’éleva parmi les peuples.

Quand on y réfléchit plus profondément, on s’aperçoit que le décret d’Haman a réveillé le particularisme propre au peuple juif. Il apparut, précisément alors, qu’Israël est attaché à sa foi, dans un complet don de soi. Dans les jours qui suivirent l’annonce du décret, les Juifs amorcèrent une voie de techouva, se renforcèrent dans leur prière et leur observance de la Torah. Ainsi s’éveillèrent, parmi le peuple juif, les forces nécessaires pour monter en terre d’Israël, pour édifier le pays et pour construire le second Temple. Ainsi s’ouvrit la voie du développement de la Torah orale, qui fut l’œuvre spirituelle essentielle de la période du second Temple.

La joie de Pourim exprime la sainteté éternelle inhérente au peuple juif : même quand elle est cachée par des fautes, elle n’est point annulée, et, sous l’effet de la direction divine, elle se révèle à nouveau.

Temps de la fête pour les villes ouvertes et pour les villes entourées de murailles Temps de la fête pour les villes ouvertes et pour les villes entourées de murailles La fête de Pourim Lecture de la Méguila Joie et bienfaisance Mitsva de la boisson, de la joie et du festin Comment accomplir la mitsva de la boisson Sens de la mitsva de la boisson Déguisements Dons aux pauvres (matanot la-évionim) Envoi de cadeaux alimentaires (michloa’h manot) Quelques règles relatives aux matanot la-évionim et aux michloa’h manot La joie de Pourim illumine toute l’année