C’est une mitsva pour tout Juif de faire des dons aux pauvres à Pourim. L’obligation consiste à donner à deux pauvres, en faisant un présent à chacun. Et quiconque donne davantage est digne d’éloge.
Le don doit être tel que le pauvre pourra en profiter pendant le repas de Pourim : il doit s’agir ou d’aliments ayant la valeur minimale d’un repas simple, ou d’argent, suffisant à l’achat d’un repas simple ; mais non de vêtements ou de livres. Cependant, le pauvre lui-même, qui a reçu l’argent, peut en faire ce qu’il veut.
Ce que l’on appelle pauvre (évion) est une personne qui ne dispose pas d’assez d’argent pour ses besoins élémentaires, d’après ce qui est commun à une époque et à un lieu définis. On peut donner les deux présents à un couple de personnes pauvres, ou à une veuve et à son fils mineur, qui dépend d’elle pour se sustenter. Mais il ne faut pas offrir les deux présents à un seul et même pauvre. Si l’on ne connaît pas deux pauvres, ou que l’on ait honte de leur offrir ces présents de façon directe, on transmettra ses dons à un administrateur de caisse de bienfaisance, digne de foi, qui distribuera les dons en tant que son mandataire ; tel est l’usage de nombreuses personnes.