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Le 10 téveth

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Le 10 téveth

Le 10 téveth, Nabuchodonosor, roi de Babylonie, commença le siège de Jérusalem avec ses armées. C’est à partir de ce siège que commença la catastrophe qui s’acheva par la destruction du premier Temple et l’exil de la Présence divine.

Après que fut fixé le jeûne du 10 téveth, on y associa deux autres événements affligeants, qui eurent lieu autour de cette date :

1) la mort d’Ezra le scribe, le 9 téveth. Ezra, qui vivait à l’époque où fut édifié le second Temple, fut second en importance après Moïse notre maître, quant à la transmission de la Torah. Il œuvra au rassemblement des exilés, à l’ordonnancement du service divin dans le Temple et dans la vie du peuple ; c’est lui qui mit un point final au canon biblique. Il prit aussi dix décrets fondamentaux, qui servirent de base à l’activité des sages de la Torah orale, lesquels prirent des directives et dressèrent des haies protectrices en faveur de la Torah.

2) À l’époque de la royauté hellénistique, le 8 téveth, la cour décréta que les Juifs fourniraient une traduction de la Torah en grec. Or ce jour fut pénible pour Israël. En effet, la Torah appartient à Israël ; et par sa traduction grecque sur ordre du roi, elle commença d’être conçue comme une chose que tout homme est autorisé à manier.

Après la Choah, le Grand-rabbinat d’Israël décida que le 10 téveth serait aussi le jour du Qaddich général, pour tous les saints qui furent assassinés pendant la Choah, et dont le jour de la mort est inconnu.

le Rav Tsvi Yehouda Kook recommandait de corriger, le 10 téveth, trois choses : a) en référence au siège de Jérusalem, renforcer les « murailles » de Jérusalem et construire le pays, spirituellement et matériellement ; b) relativement à la mort d’Ezra, intensifier et glorifier la Torah, tout en œuvrant au rassemblement des exilés, comme le fit Ezra le scribe ; c) pour ce qui concerne la traduction de la Torah en grec, il faut rétablir l’esprit et la culture israélites originels, en en déracinant les mauvaises influences qui s’y sont attachées pendant l’exil et sous l’empire des nations.

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