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Il ne faut pas convertir une personne dont l’intention n’est pas « au nom du Ciel » (léchem Chamaïm) : par exemple, celui qui voudrait se convertir au judaïsme pour bénéficier d’avantages économiques, ou pour obtenir la nationalité israélienne, ou pour épouser une femme juive. Toutefois, si un tribunal rabbinique a statué de façon non souhaitable, en acceptant un tel candidat, la conversion est valide, puisque cette juridiction y a procédé suivant les règles de la halakha.
Au cours des dernières générations, à la suite des malheurs, des guerres et des crises spirituelles que connut le monde juif, les cadres religieux et nationaux furent battus en brèche, et de nombreux membres de notre peuple se marièrent avec des gens d’autres peuples. Alors se posa une question difficile : que faire lorsque les candidats à la conversion sont les enfants ou les petits-enfants d’un Juif, et que leur mère n’est pas juive ? D’un côté, il est vraisemblable que, en l’absence des liens familiaux qui sont les leurs, ils n’auraient pas demandé à se convertir ; la motivation première de leur demande n’est donc pas la foi dans la vocation spirituelle d’Israël. D’un autre côté, puisqu’ils sont issus de la semence d’Israël, leur lien avec le peuple est profond, et, de prime abord, ils descendent également de justes et de saints, de sorte qu’il est souhaitable de s’efforcer de les faire retourner au sein d’Israël.
De même, on s’est demandé comment traiter le cas d’un Juif vivant avec une non-Juive : si elle se convertissait, il vivrait dans des conditions autorisées, comme tout autre Juif ; si elle ne se convertissait pas, il est probable qu’il s’éloignerait du judaïsme et que ses descendants s’assimileraient parmi les peuples.
En pratique, l’instruction couramment admise est que, si le candidat est prêt à prendre sur soi le joug de la Torah et des mitsvot, il y a lieu de le convertir.
