Mitsva d’estimer ses parents et de les considérer du côté du mérite Limites de l’honneur dû aux parents Habiter près de ses parents Honneur des parents : crainte Honneur des parents : assistance Les deux parties de la mitsva Les liens unissant parents et enfants forment un chaînon dans la chaîne immuable
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Jusqu’où va l’honneur dû aux parents

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Jusqu’où va l’honneur dû aux parents

Quand le père ou la mère sont des gens honorables, il n’est pas tellement nécessaire d’ordonner de les honorer : la logique et la morale naturelle y obligent. L’originalité de la mitsva d’honorer ses parents est que, même lorsque les parents ne méritent pas tellement d’être honorés – par exemple quand ils sont importuns, ou ont de mauvais traits de caractère –, cela reste une mitsva que de les honorer. Nos sages ont enseigné que, même si le fils porte des habits prestigieux et siège à la tête de l’assemblée, et que son père et sa mère viennent lui déchirer ses habits, le frapper à la tête et lui cracher au visage, le fils ne leur fera point honte, mais il se taira, et craindra le Roi des rois, qui lui a ordonné de craindre ses parents.

De même, celui dont les parents n’ont plus toute leur raison ne leur fera point honte ; il s’efforcera de se conduire envers eux avec amour et de leur prodiguer le respect tel qu’ils l’entendent, jusqu’à ce que, du Ciel, on les prenne en pitié.

Si, chaque fois que parents et enfant se rencontrent, ils en viennent à la colère et aux disputes, et que les parents demandent à leur enfant des choses que l’esprit ne saurait supporter, il est préférable de limiter ses rencontres avec eux ; et l’on demandera à d’autres de se conduire envers eux comme il est nécessaire. S’ils ont besoin d’une assistance suivie, on emploiera pour eux un tiers, chargé de s’occuper d’eux, ou bien on leur ménagera une place dans un institut médicalisé. S’il n’y a pas de telle possibilité, on aura l’obligation de s’occuper d’eux directement ; on s’efforcera de se conduire envers eux de manière respectueuse et paisible.

Les parents doivent avoir soin de ne pas trop importuner leurs enfants, afin de ne pas les induire à l’échec dans la mitsva d’honorer ses parents. Dans le cas où, jadis, le père frappait son fils majeur, le beit-din le punissait, car le père, ce faisant, induisait son fils à la faute ; en effet, le fils risquait de s’emporter contre son père, peut-être même de le frapper.

Signalons que si, jadis, de bons parents éduquaient leurs petits enfants y compris en leur administrant des coups – n’est-il pas dit : « Épargner son bâton, c’est haïr son fils » (Pr 13, 24) ? – il y a lieu, de nos jours, de limiter les punitions corporelles.

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