Les obligations de l’homme envers son prochain

La presse et la mitsva de protester

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Lorsque des gens de presse convenables blâment des hommes méchants, afin de les empêcher de continuer à nuire, ils accomplissent la mitsva de réprimande (hokha’ha) envers les pervers, laquelle est indispensable à l’amendement du monde. En effet, si les hommes droits ne blâmaient pas les méchants, il serait impossible de vaincre ceux-ci. Car de prime abord, toute lutte entre juste et méchant devrait se terminer par la victoire du méchant, puisque celui-ci se permet d’user de mensonges et de tout autre moyen intolérable afin de l’emporter sur le juste, tandis que le juste a les mains liées par les lois de la justice et de la loyauté. Cependant, le juste a un avantage : l’avantage moral. Il peut définir le méchant comme méchant. Et puisque les valeurs ont un poids décisif, l’affirmation morale qu’untel est méchant amènera la victoire des justes. Mais si les justes renonçaient à leur droit de définir les méchants comme tels et de les blâmer, ils n’auraient aucune chance de l’emporter.

Une grande responsabilité repose sur les épaules de l’homme de presse : celle d’analyser l’actualité avec droiture et équilibre, et d’avoir une perception juste des personnes devant qui il se trouve. Si le journaliste se trompe, décrit le juste comme méchant et le blâme, sa faute est bien plus grave encore que dans la vie ordinaire ; car en plus de blesser et d’affliger le juste, il induit le public à la faute en l’empêchant de connaître ses justes positions et de s’instruire de ses bonnes actions. De même, quand un homme de médias jette l’opprobre sur une collectivité de braves gens,  en plus de la médisance qu’il y a là, il induit les autres à la faute et les empêche de prendre exemple sur ladite collectivité.