Les obligations de l’homme envers son prochain

Restitution de l’objet perdu

< 1 minutes à lire

Si l’on voit un objet perdu ou oublié par son prochain, on a l’obligation de le lui rendre. Bien plus : on doit éprouver fraternité et responsabilité à l’égard de son prochain, au point que l’on ne peut se détourner de l’objet perdu. Il est dit en effet : « Si tu vois le bœuf de ton frère ou son agneau égarés, tu ne te déroberas pas à eux : tu devras les rendre à ton frère (…). Ainsi feras-tu pour toute chose perdue par ton frère et que tu trouverais : tu ne pourras te dérober » (Dt 22, 1-3). Dans le même sens, si l’on voit des voleurs qui s’apprêtent à s’introduire dans la voiture ou dans l’appartement de son prochain, on ne se dérobera point : on alertera la police. Si l’on voit que de l’eau inonde l’appartement de son voisin, à un moment où celui-ci est absent, on ne se dérobera pas : on appellera le voisin afin de trouver une solution au problème avant qu’un dommage important ne survienne.

Si l’on trouve un objet perdu dont on ne sait qui est le propriétaire, mais qu’il existe une possibilité de localiser celui-ci, et que la valeur de l’objet justifie l’effort, c’est une mitsva de rechercher le propriétaire, par les moyens habituels. Plus l’objet perdu est précieux – du point de vue de sa valeur pécuniaire ou sentimentale –, plus il faut déployer d’efforts pour le rendre. Quand il n’y a pas de chance de trouver le propriétaire, et qu’il est vraisemblable que celui-ci a désespéré de le retrouver, l’objet devient la propriété de celui qui l’a trouvé.