Les obligations de l’homme envers son prochain

La mitsva de travestir la vérité pour préserver la paix

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Quand il y a conflit entre la vérité et la paix – par exemple dans le cas où, si l’on disait la vérité, on causerait un affront ou une querelle –, nos sages enseignent que la mitsva consiste à travestir la vérité pour préserver la paix. Nous trouvons ainsi, dans la Torah, que Dieu cacha la vérité en vertu de la paix : lorsqu’il fut annoncé à Sarah notre mère qu’elle donnerait naissance à un fils, elle rit en elle-même, en disant : « Après avoir flétri, serais-je redevenue jeuneb ? Et mon mari est âgé » (Gn 18, 12) ; mais quand l’Éternel raconta cela à Abraham, Il ne mentionna que ce qu’elle avait dit d’elle-même – d’après quoi elle était déjà arrivée à l’âge du flétrissement – et cacha la mention de la vieillesse d’Abraham. Car tout homme est susceptible d’être affecté, quand il apprend qu’il est vieux aux yeux de sa femme.

Si nous approfondissons la question, nous voyons qu’il n’y a pas de contradiction entre la valeur de la vérité et celle de la paix : la contradiction réside entre la vérité extérieure et la vérité intérieure. La vérité intérieure implique que les êtres humains veuillent vivre en paix les uns avec les autres ; car c’est un même Créateur qui les créa, et seules les complications du monde sèment entre eux la polémique et la querelle. Or la Torah a permis de préférer la vérité intérieure à la vérité extérieure. Cela, à la condition que, en travestissant la vérité, on ne cause pas de préjudice à son prochain. Mais si l’on sait, par exemple, que tel homme porte préjudice à son prochain, on a l’obligation de dire à celui-ci la vérité ; cela, afin que la victime du préjudice puisse se défendre et se préserver.

 

b C’est-à-dire : « Aurais-je de nouveau la possibilité d’enfanter ? »