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L’obligation incombant à la collectivité de préserver la vie humaine est très grande. À cette fin, la collectivité a l’obligation de fonder un système de santé pour prendre en charge les malades, une police pour prévenir les infractions, des services de pompiers pour traiter les incendies. Celui qui exerce une fonction médicale, policière ou de sécurité civile, doit agir dans le respect des procédures, même quand elles comportent un danger ; car ceux qui travaillent dans ces services n’agissent pas en tant que personnes privées – lesquelles n’ont pas d’obligation de se mettre en danger pour autrui –, mais comme délégués de la collectivité. Aussi, quand il existe une majorité de chances pour que l’action de sauvetage réussisse, ils doivent exposer leur vie pour sauver pour sauver la vie d’autrui, conformément aux procédures fixées à cet égard. Grâce à cela, malgré le risque que prennent les médecins, policiers et sauveteurs à l’égard d’eux-mêmes, tout compte fait des vies sont sauvées.
En temps de guerre destinée à protéger la population, le degré d’obligation augmente, et tous les soldats et personnels des services de secours public ont l’obligation d’agir selon les instructions du commandement militaire ; et, en cas de nécessité, même quand il y a une majorité de chances pour qu’ils soient tués, ils doivent exposer leur vie pour la sauvegarde du peuple. En d’autres termes, en temps de guerre, le calcul est national, car ce n’est qu’ainsi que l’on contribue à la sauvegarde du peuple et d’un plus grand nombre de ses membres.
