Services de secours public « Tu ne seras pas indifférent au sang de ton prochain » L’interdit du suicide La génisse immolée – responsabilité des dirigeants du peuple Homicide involontaire
- Les obligations de l’homme envers son prochain -

Rachat des captifs

2 minutes à lire

Rachat des captifs

Dans les temps anciens, une proportion importante de gens avaient le statut d’esclaves ; même des Juifs étaient parfois vendus comme esclaves à la suite de guerres, de pillages en bande organisée ou de non-paiement d’impôts au royaume. Dans d’autres peuples, il était admis d’abandonner les esclaves à leur sort. Par exemple, un soldat romain qui tombait en captivité perdait son statut ; sa femme devenait disponible et ses biens passaient dans le patrimoine du souverain. Personne ne s’efforçait de le faire libérer.

Mais dans le peuple juif, la mitsva de rachat des captifs se trouvait au sommet de l’échelle des commandements de l’homme envers son prochain. Aussi, les dons en faveur du rachat des captifs étaient considérés comme la forme la plus importante de tsédaqa. Cela, parce que toutes les misères de la pauvreté s’abattaient sur le captif et sur l’esclave, qui souffraient de la faim, de la soif, du froid et de la déchéance. De plus, leur vie même était en danger, car la règle commune au sein des peuples autorisait le maître à battre ses esclaves à mort. Aussi les sages ont-ils ordonné de ne pas ménager ses efforts afin de sauver les captifs. Et il est exigé de tout Juif de s’engager, dans l’acte de mariage (ketouba) qu’il donne à sa femme, de la racheter, au besoin par toute sa fortune, dans le cas où elle tomberait en captivité. Cette mitsva s’appelle rachat des captifs (pidyon chevouyim), car le moment où l’on pouvait sauver l’esclave de son triste sort était celui où l’on amenait les captifs au marché des esclaves pour qu’ils y fussent vendus ; mais après leur vente, il était difficile de les délivrer, car le maître n’était pas toujours d’accord.

Malgré cela, les sages interdirent de payer, pour le rachat des captifs, un prix supérieur à ce qui est pratiqué sur le marché des esclaves, cela « pour la bonne marche du monde » (mipné tiqoun ha’olam), c’est-à-dire pour ne pas inciter le souverain et les bandits à capturer des Juifs.

Grâce à l’obligation de délivrer les captifs, avec la limitation consistant à ne pas accepter de payer un prix abusif, le peuple juif réussit, au cours des générations, à libérer une proportion importante de ses enfants tombés en captivité.

Le sauvetage de la vie humaine a priorité sur toutes les mitsvot Le sauvetage de la vie humaine a priorité sur toutes les mitsvot Fautes qu’il est interdit de commettre, fût-ce au péril de sa vie Fœtus et avortement Prudence au volant Mitsva du parapet Mitsva d’ôter et de prévenir les dangers Préservation de sa santé Visite aux malades Malade en fin de vie