La foi, le peuple et la terre - La foi, le peuple et la terre --

La mitsva d’habiter la terre d’Israël

2 minutes à lire

Revenons à la mitsva de peupler le pays, dont dépendent la vie de notre peuple et la réalisation de sa vocation. En plus de la mitsva générale d’après laquelle le pays doit être sous souveraineté juive et la grande majorité du peuple juif doit y habiter, c’est une mitsva pour tout Juif que d’habiter en Erets Israël.

Les sages enseignent : « Que toujours on habite en terre d’Israël, fût-ce dans une ville où la majorité des habitants sont idolâtres ; et que l’on n’habite point en diaspora, fût-ce dans une ville dont la majorité est juive » (Ketoubot 110b). L’importance de cette mitsva se reflète dans de nombreuses halakhot. Par exemple, s’il y a un différend entre époux sur la question de savoir s’il faut s’installer en Israël, c’est à celui qui ne le souhaite pas de renoncer à son souhait ; et s’il n’est pas d’accord, l’alya justifie que les époux divorcent, la partie l’ayant refusée perdant la somme définie par la ketouba (acte de mariage).

De même, lorsque des fils ou des filles veulent vivre en Israël, ils ne sont pas tenus d’écouter leurs parents quand ceux-ci leur demandent de rester en diaspora ; ce n’est que si les parents ont besoin d’une proche assistance qu’il convient d’envisager de rester auprès d’eux quelques années, afin de les aider.

Dans le même sens, il est interdit de quitter la terre d’Israël pour s’installer en diaspora ; et ce n’est que pour répondre à une importante nécessité, telle que l’étude de la Torah, le mariage ou la subsistance, qu’il est permis de quitter le pays pour une période limitée, dans le dessein d’y revenir.

Certains disent qu’il est également interdit de sortir du pays pour accomplir un bref voyage ; d’autres estiment que, dès lors qu’il s’agit d’une absence limitée, il n’y a pas d’interdit, et tel est aussi notre avis.