- La famille juive - La famille juive -

Impureté de nida et purification

3 minutes à lire

Impureté de nida et purification

Le sang qui s’écoule de l’utérus rend la femme impure. Tout le temps que dure cette impureté, depuis la vision du sang jusqu’à l’immersion purificatrice, il est interdit aux époux d’avoir des relations conjugales, et même de se toucher l’un l’autre. C’est là un grand défi, car il est pénible d’être séparés, la nostalgie s’accroît de jour en jour, et les époux se tourmentent de voir que leur amour ne peut s’exprimer physiquement. Cependant, parallèlement à l’épreuve, qui purifie l’amour, le sentiment d’attente croît, lui aussi, progressivement, jusqu’à la nuit de l’immersion, où les époux peuvent de nouveau s’unir avec amour, et avec une joie qui efface les barrières qui les séparaient.

Il ne nous est pas donné de comprendre la pleine signification des commandements divins, mais nous comprenons que toutes les mitsvot sont destinées à notre bien, en ce monde-ci et dans le monde futur ; et cette difficile séparation reforge, approfondit, renforce et exalte l’amour. Car, par la séparation, chaque mois les époux redeviennent chers l’un à l’autre, comme au temps de leur mariage. En attendant, pendant les jours de séparation, on se contente de conversations, ou l’on se plonge dans des missions prenantes, qui atténuent la peine de l’éloignement.

Il convient d’ajouter que la notion d’impureté est liée à celle de mort ; c’est pourquoi le mort est considéré comme source principale d’impureté (avi avot hatouma). De même, le sang de la femme nida (isolée par son flux) exprime un certain degré de mort, puisqu’il s’agit de la perte des tissus cellulaires et de l’ovule destinés à l’enfantement d’un être humain. D’après cette explication, cette perte exprime également notre inaptitude à aimer et à vivre sans limite.

Tout psychologue honnête reconnaîtra que des périodes régulières de séparation sont le meilleur moyen de préserver la flamme de l’amour entre époux, afin que celle-ci ne s’éteigne pas. Cependant, s’il n’y était pas obligé par la mitsva de la Torah, l’homme n’aurait pas la force de se maîtriser dans cette difficile mission.

Grâce à ces deux pôles que sont la mitsva de sim’hat ‘ona (« la joie de l’union ») et la séparation des jours de nida, les époux conservent leur pur amour, qui va en s’affinant de mois en mois. Et lorsqu’ils parviennent aux jours où les règles cessent, ils savent se réjouir vivement l’un l’autre, leur amour devient plus profond, et ils n’ont plus besoin de ces jours de séparation. De même, pendant les jours de grossesse et d’allaitement, où il n’y a pas de cycle mensuel : on peut dire que, grâce au renforcement de la vie qui se crée par leur biais, l’amour entre époux se pare d’une vitalité profonde, qui se renforce sans qu’il soit besoin de séparation.

Selon la Torah, l’impureté de nida ne dure que sept jours, qui comprennent ceux où a lieu l’écoulement sanguin. Il existe un autre type d’écoulement, dit de zava, dont la durée est anormale : trois jours au-delà du cycle habituel ; en ce cas, il faut compter, depuis la fin de l’écoulement, sept jours propres. Mais conformément à l’enseignement des sages, la coutume a été adoptée, pour toute femme, de compter sept jours propres à partir de la fin de l’écoulement mensuel, comme le ferait la femme zava.

Processus de purification Processus de purification Examen d’interruption Les sept jours de purification Distinction entre saignement impur et tache pure Préparatifs de l’immersion Immersion au miqvé Éloignements pendant les jours d’impureté Temps de séparation à l’approche du retour des règles