Les obligations de l’homme envers son prochain

« Tu ne convoiteras point »

2 minutes à lire

Le dernier des dix Commandements est : « Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain. Tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son esclave, ni sa servante, ni son taureau, ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain » (Ex 20, 14). L’observance de cette mitsva préserve de nombreux interdits, car le désir et la convoitise sont les principes dont découlent les fautes de l’homme envers son prochain. Il y a deux étapes, dans la transgression de l’interdit de convoitise : dans la première, l’homme convoite ce qui appartient à son prochain et planifie les moyens de l’obtenir par ruse. Lors de la deuxième étape, plus grave encore, il commence à user de séductions et de subterfuges afin d’atteindre ce qui est à son prochain ; parfois même, il use de la force pour voler ou pour violer.

Cette mitsva est également un bon moyen d’accéder à une vie heureuse, car celui qui envie ses semblables et convoite ce qui leur appartient s’habitue à penser que son bonheur dépend de ce qui ne lui appartient pas. Mais en vérité, son bonheur dépend de sa capacité à se réjouir du fruit de son labeur. Nos sages enseignent ainsi : « La jalousie, le désir et la recherche des honneurs expulsent l’homme du monde » (Maximes des pères 4, 21). Car ces mauvais traits de caractère font que l’homme n’est pas heureux de sa part ; et à mesure qu’il tente de satisfaire ses penchants, toujours il en veut davantage, parce que sa vie est creuse, vide de valeur et de sens. Le remède à l’avidité est la foi en Dieu, et la reconnaissance de tout le bien qui emplit notre vie. Afin de renforcer la joie et la reconnaissance, les sages ont prescrit la récitation des bénédictions de jouissance : par elles, nous apprenons à exprimer notre reconnaissance envers Dieu pour tout le bien qui emplit notre vie, et à nous en réjouir (cf. ci-après, chap. 23 § 1).