Les obligations de l’homme envers son prochain

La mitsva de protester

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Même quand il n’y a aucune chance que le pécheur agrée la remontrance en son cœur, il reste nécessaire de protester contre ses mauvaises actions. En effet, même si cette protestation n’est pas agréée maintenant, elle exerce une influence à long terme : peut-être sur le pécheur lui-même, à tout le moins sur d’autres, qui entendront cette protestation, de manière directe ou indirecte. Par conséquent, si je vois qu’on opprime quelqu’un, ou qu’on l’humilie, et même s’il n’y a aucune chance que mes paroles soient entendues, c’est pour moi une mitsva que de protester contre l’auteur de cette injustice. Cependant, au-delà de la protestation, il n’est pas nécessaire de réprimander davantage. Comme l’ont dit les sages : « De même que c’est pour l’homme une mitsva que de dire une parole qui est écoutée, ainsi est-ce pour l’homme une mitsva de ne point dire une parole qui n’est pas écoutée » (Yevamot 65b).