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L’armée de défense d’Israël

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Celui qui s’engage dans l’armée de défense d’Israël (Tsahal) accomplit deux grandes mitsvot générales, dont chacune est considérée comme équivalant à l’ensemble des mitsvot. La première est de préserver Israël de ses ennemis. Celui qui sauve ne serait-ce qu’une âme d’Israël est en effet regardé comme ayant maintenu un univers entier ; à plus forte raison cela s’applique-t-il à celui qui prend part à la préservation de tout le peuple d’Israël. La deuxième mitsva est celle de yichouv haarets (édification et peuplement du pays), car, sans armée pour défendre le pays, il serait impossible de préserver la souveraineté d’Israël sur le pays. C’est à l’évocation de ces deux valeurs que les soldats de David se fortifiaient à l’approche du combat, comme il est dit : « Sois fort et renforçons-nous pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu » (II Sam 10, 12).

Dans la mitsva du service militaire est mis en relief le côté collectif et saint qui existe en chaque individu d’Israël. Nous accomplissons toutes les mitsvot en tant que particuliers, mais par la mitsva du service militaire, le particulier s’élève à la dimension collective, sur laquelle repose la Présence divine. Dès leur engagement et leurs classes, les soldats accomplissent cette mitsva ; en effet, il arrive que nos ennemis renoncent à nous combattre parce qu’ils savent que le peuple d’Israël possède une armée forte. Aussi, même un soldat tué pendant un entraînement est considéré comme mort pour la sanctification du nom divin, du peuple et de la terre.

Le besoin de s’appuyer sur une armée n’est pas le signe d’une faiblesse dans sa foi, mais au contraire, de la révélation de la parole divine au travers de la réalité naturelle, dans toutes les forces du peuple juif ; ainsi, les grands d’Israël, Josué fils de Noun et le roi David ont combattu avec vaillance afin de consolider la vie du peuple d’Israël sur sa terre. En d’autres termes, la normalité des choses est que le peuple juif accomplisse la mitsva de yichouv haarets par le biais des forces humaines et naturelles que Dieu lui a données, et, dans la mesure où il y a besoin de combattre, qu’il vainque ses ennemis sans avoir besoin de miracle. Ainsi, la parole de l’Éternel se révèle également par le biais des forces terrestres et humaines. De cette façon, le monde ira en s’élevant, et les peuples reconnaîtront le droit d’Israël sur sa terre ; chaque peuple recevra sa juste place et la part qui lui convient. Alors s’accomplira la prophétie d’Isaïe :

Il adviendra, à la fin des temps, que la montagne de la maison de l’Éternel sera affermie à la tête des montagnes, s’élèvera par-delà les collines, et qu’y afflueront tous les peuples. De nombreuses nations marcheront et diront : « Allons, gravissons la montagne de l’Éternel, vers la maison du Dieu de Jacob, et Il nous enseignera ses chemins, et nous irons dans ses sentiers. Car c’est de Sion que sort la Torah, et de Jérusalem la parole de l’Éternel. » Il jugera entre les peuples et réprimandera des nations nombreuses. Et de leurs épées ils forgeront des socs de charrue, de leurs lances des serpettes. Un peuple ne lèvera plus l’épée contre un autre, et l’on n’apprendra plus l’art de la guerre » (Is 2, 2-4).