L’Éternel a choisi son peuple Israël pour qu’il accomplît ses commandements sur la terre d’Israël. Le propos ne porte pas seulement sur les nombreuses mitsvot qui ne peuvent s’accomplir que sur la terre d’Israël, et dont le détail sera donné plus loin : la terre d’Israël est l’endroit qui convient à l’accomplissement de toutes les mitsvot de la Torah, comme il est dit : « Car vous traversez le Jourdain pour venir hériter du pays que l’Éternel votre Dieu vous donne ; vous en hériterez et vous y établirez. Et vous aurez soin d’observer toutes les lois et ordonnances que Je place aujourd’hui devant vous… Voici les lois et les ordonnances que vous observerez dans le pays que l’Éternel, Dieu de vos pères, t’a donné pour en hériter, tous les jours que vous vivrez sur la terre » (Dt 11, 31 – 12, 1).
Il semblerait de prime abord, d’après cela, qu’en diaspora, en un lieu où la Présence divine ne réside point, l’accomplissement de la Torah et des mitsvot n’eût point de valeur… Mais la Torah elle-même nous apprend que, bien que le lieu essentiel d’accomplissement des mitsvot soit la terre d’Israël, il reste obligatoire de continuer à les appliquer, même quand nous partons en exil. Telle est l’alliance que l’Éternel a contractée avec son peuple : lors même qu’ils sont livrés aux épreuves et à la persécution en exil, l’Éternel ne prend pas les Israélites en dégoût ; secrètement, Il fait reposer sa Présence parmi eux, accorde de la valeur à la Torah et aux mitsvot qu’ils accomplissent. Ainsi, ils survivent et ne disparaissent pas. Ainsi, ils se souviendront des mitsvot et sauront les accomplir quand ils retourneront sur la terre d’Israël.
