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Le caractère juif : une poursuite infinie de la bienfaisance et de la vérité

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Le caractère juif : une poursuite infinie de la bienfaisance et de la vérité

La porte d’entrée dans le judaïsme est la volonté de contribuer au bien, à la bénédiction, et d’exiger la justice. Quand Abraham notre père ouvrit sa tente aux voyageurs de passage (Gn 18), ce n’est pas parce qu’il en avait reçu le commandement, ni parce qu’il en espérait quelque récompense, mais parce qu’il aimait les créatures et voulait leur faire du bien. De même, nous voyons qu’Abraham et son fils, Isaac notre père, creusaient des puits, activité porteuse de bénédiction ; car de ces puits, de l’eau serait tirée pour faire vivre les hommes et les animaux. Jacob notre père fit paître des troupeaux, avec zèle et loyauté, même si ce n’était pas pour ses propres besoins ni son profit, afin de contribuer au bien-être du monde, en lui donnant nourriture et vêtements de laine. De même, Joseph le juste, fils de Jacob, qui aurait pu tomber dans le désespoir au sujet de son sort amer – avoir été vendu comme esclave –, ne perdit pas sa vitalité : en tout endroit où les circonstances l’amenaient, il s’efforçait d’améliorer le sort de ceux qui l’entouraient, jusqu’à ce qu’il en vînt à sauver le royaume égyptien d’une redoutable famine. Les Juifs de notre temps, eux aussi, scientifiques, acteurs du progrès social, dont l’orientation essentielle est de contribuer au bien-être de l’humanité et à son développement, suivent la voie des Patriarches.

Lorsque Moïse sortit du palais de Pharaon et vit un maître de corvée égyptien qui frappait un esclave hébreu, il frappa l’Égyptien et sauva l’esclave, bien qu’il sût que, en défendant ce dernier, il mettrait sa propre vie en danger. À la suite de cela, il perdit son statut de prince en Égypte et fut contraint de s’enfuir à Madian afin de préserver sa vie. À Madian même, quand il vit des bergers qui molestaient les filles de Jéthro, ancien prêtre de Madian, il ne put fermer les yeux : se mettant en danger par cette querelle même avec les gens du pays, il lutta pour le droit des jeunes filles d’abreuver à leur tour leur troupeau au puits. Ce faisant, il eut le mérite d’épouser Tsipora, fille de Jéthro, et de continuer de s’élever spirituellement, jusqu’à ce qu’il devînt apte à diriger le peuple d’Israël et à recevoir la Torah au Sinaï.

Lorsque Ruth, la Moabite, devenue veuve, décida d’abandonner Moab et de se joindre à sa belle-mère Noémie, qui s’en retournait à Bethléem dans la région de Juda, c’est parce qu’elle ne pouvait concevoir de l’abandonner dans son terrible malheur. Noémie, qui était l’une des femmes les mieux nées de Judée, s’apprêtait à revenir en sa patrie, défaite, veuve de son riche époux, et portant le deuil de ses deux fils. Ruth sentit une obligation morale à l’accompagner, à se tenir à ses côtés. Par ce biais, son cœur s’ouvrit à la foi en l’Éternel, elle se convertit et eut le mérite de devenir la grande aïeule de qui descend la royauté davidique.

Dans le même sens, nos sages enseignent que trois traits caractérisent le peuple d’Israël : 1) les Israélites sont miséricordieux (ra’hmanim), sensibles à la souffrance des créatures ; 2) ils sont modestes et réservés (baïchanim), animés de crainte du Ciel ; 3) ils sont bienfaisants (gomlé ‘hassadim), veulent faire du bien aux créatures.

Faculté de la foi comme caractéristique d’Israël Faculté de la foi comme caractéristique d’Israël Réparation du tout Le peuple d’Israël Le peuple et la terre L’étude de la Torah Bénédiction pour tous les peuples et toutes les familles