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Le mariage : qidouchin et nissouïn

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Le mariage : qidouchin et nissouïn

La formation du mariage comprend deux parties : les qidouchina et les nissouïnb. Les qidouchin, par la remise de l’anneau à l’épousée, créent de façon entière le lien matrimonial entre les mariés. Les nissouïn, cérémonie du dais nuptial et des noces, autorisent les époux à commencer leur vie commune.

Jadis, il était de coutume d’attendre environ un an entre les qidouchin (que l’on appelait éroussinc)  et les nissouïn. Durant cette année, les membres du couple se préparaient au mariage : le marié, avec l’aide de son père, construisait une maison, préparait les meubles, économisait de l’argent pour le repas de noces ; l’épousée, avec l’aide de sa mère, préparait ses vêtements et ses bijoux.

Cependant, au fil du temps, on considéra qu’il était préférable de réunir les qidouchin et les nissouïn, car il arrivait que, entre les deux cérémonies, la famille du marié ou de la mariée fût contrainte de fuir de son lieu d’habitation ; alors, les deux personnes restaient unies par le lien matrimonial, sans pouvoir le concrétiser par le biais des nissouïn, ni pouvoir le rompre par la remise d’un acte de divorce. De plus, dans certains cas, les deux membres du couple n’avaient pas soin de maintenir entre eux les lois de la pudeur. En outre, quand l’âge des mariés dépassait vingt ans, on ne voulait pas retarder les nissouïn ; en effet, quand c’est possible, il faut se marier jusqu’à cet âge compris.

Pour toutes ces raisons, l’usage fut adopté dans toutes les communautés juives d’associer les qidouchin et les nissouïn en une seule et même cérémonie, le jour des noces. De cette manière, au moment des noces, ont lieu les qidouchin par la remise de la bague de mariage, puis les nissouïn par la présence des époux sous le dais nuptial, la fête qui s’ensuit et l’entrée du couple dans la vie commune.

Il faut signaler que, selon la halakha, seuls les qidouchin sont appelés éroussin. Toutefois, de nos jours, où les qidouchin et les nissouïn ont également lieu le jour des noces, les gens ont l’usage d’appeler « éroussind » la décision des deux membres du couple de se marier, ainsi que la fête qui accompagne l’expression de cette volonté. Mais en vérité, les éroussin proprement dits ont lieu au moment de la remise de l’anneau, acte que nous appelons aujourd’hui qidouchin. Voyons d’abord les lois des qidouchin et des nissouïn ; après quoi, nous aborderons les autres coutumes de mariage.

 

a Littéralement « sanctifications ».

 

b « Mariage » proprement dit, commencement de la vie commune.

 

c Formation du lien matrimonial. En hébreu moderne, ce mot a pris un autre sens, comme on va le voir à la fin de ce paragraphe 2.

d Dans cette acception, il s’agit de fiançailles, par lesquelles le lien matrimonial n’est pas encore constitué.

Les qidouchin Les qidouchin Ordonnancement des qidouchin Remise de l’acte de mariage (ketouba) Cérémonie du dais nuptial (‘houpa) Nissouïn, sept bénédictions prononcées sous le dais nuptial Souvenir de Jérusalem Joie du repas de noces Les sept jours de réjouissances Secondes noces