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C’est une grande mitsva de la Torah que de procréer. Et puisqu’il s’agit de la condition même de la pérennité humaine, c’est aussi le premier commandement que mentionne la Torah ; ainsi qu’il est dit à Adam et à Ève, à l’issue de l’œuvre de la Création : « Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : “Croissez et multipliez” » (Gn 1, 28).
Par le biais de cette mitsva, l’homme marche dans les chemins de l’Éternel : de même que l’Éternel créa le monde et le pérennise, de même l’homme engendre des enfants, leur prodigue ses soins et les élève. Par cela, il se fait l’associé de l’Éternel, ainsi que le disent nos sages : « L’homme est le produit de trois associés : le Saint béni soit-Il, le père, et la mère » (Nida 31a).
Tel est le propos premier et fondamental de la Création, comme l’enseignent nos sages (Guitin 41b) :
Le monde fut fondamentalement créé pour la procréation, comme il est dit : « Ce n’est point pour qu’elle demeurât désolée qu’Il créa [la terre] ; c’est pour qu’elle fût habitée qu’Il la forma » (Is 45, 18).
Nos sages disent encore, dans la Michna :
Quiconque maintient en vie un seul être…, le verset le lui impute comme s’il avait fait vivre un entier monde (Sanhédrin 37, 1).
Combien plus grand encore est le mérite des parents qui engendrent un enfant, l’élèvent et l’éduquent : ils font véritablement vivre tout un monde.
Cette mitsva a un degré d’obligation si fort que nos sages enseignent que quiconque ne s’occupe pas de procréer, c’est comme s’il versait le sang (Yevamot 63b) ; un tel homme restreint la manifestation de la Présence divine dans le monde. En effet, chaque être humain a sa particularité ; c’est donc un aspect nouveau de la ressemblance divine que sa présence révèle. Celui qui s’abstient de procréer restreint donc la révélation du divin dans le monde.
